Lise Muscat
13 févr. 2022
Je n’ai pas eu le temps de te dire toutes ces choses que tu n’aurais peut-être pas comprises, car le besoin de t’aimer était plus fort que le désir que tu le saches.
Aujourd'hui c'est la Saint Valentin alors pour parler d'amour, je vous propose un extrait du tome 2 de mon roman SOLEIL BLANC.
Il s'agit d'une lettre écrite par Aidan pour Nina.
Happy Valentine's day!
Extrait
Nina,
Combien de fois me suis-je penché sur ce papier sans pouvoir t’écrire ces mots…
Je ne sais plus.
Je suis venu te dire adieu. Pas parce que je pars, car ce combat pour la liberté je veux le mener avec toi. Mais parce que je te laisse t’en aller. Ton bonheur a plus de valeur à mes yeux que la souffrance que m’inflige ton absence.
J’ai mal de toi Nina, mes jours se fanent dans une accablante tristesse, et mes nuits sans sommeil me déchirent dans la tristesse de ton silence.
Je n’ai pas eu le temps de te dire toutes ces choses que tu n’aurais peut-être pas comprises, car le besoin de t’aimer était plus fort que le désir que tu le saches.
Sans cesse, je songe à nos rires et à nos joies, à nos étreintes qui étaient dans ma vie un soleil, à tes mots auréolés de toujours qui effaçaient la cruauté du monde.
Tu m’as appris que la vie est fragile, et que l’amour, même tout puissant, ne peut lutter contre la force d’un destin.
Dans tes prunelles, j’ai découvert l’innocence, la pureté, la tolérance et la spontanéité. J’ai compris qu’il est des choses futiles desquelles on ne s’encombre pas, et d’autres, essentielles, qui sont la puissance de la vie.
Dans tes sourires, j’ai vu le monde, la beauté, le bonheur, et j’ai connu le vertige de la passion.
Dans tes soupirs, j’ai surpris ta douleur, tes chagrins, et j’ai ressenti l’amertume de ta déception.
Je me méprise de n’avoir pu que te laisser partir, d’avoir failli, d’avoir vu tes yeux s’éteindre sur l’admiration que tu avais pour moi.
J’exècre ma faiblesse, même si je te jure qu’elle n’a jamais été une incertitude.
Comme mes larmes sont amères quand elles ont le goût du manque que j’ai de toi…
Parfois encore, je revois ton visage penché sur le mien, éblouissant de ton amour sans tache auquel je n’ai pas su donner sa chance. Et, quand ma peine est trop lourde, dans un terrible besoin de ta présence, je peux encore sentir l’odeur de ta peau, dans la renaissance de tout ce que j’ai perdu.
Je te cherche partout, dans le sourire de ceux qui s’aiment, dans le regard de ceux qui rêvent, dans les larmes de ceux qui souffrent, mais je ne vais chaque fois qu’à la rencontre de ton souvenir, car tu n’es plus près de moi.
Pourquoi n’ai-je dû tant t’aimer que pour te perdre ?
Qui pourra te donner tout ce que j’ai caché en secret pour toi ?
J’aurais tué le temps et effacé les silences pour te garder encore une seule seconde dans mes bras, une poussière d’instant qui nous aurait permis de nous dire adieu, dans l’ivresse de notre amour.
Jamais le temps qui passe n’effacera tout ce que tu as été pour moi.
Je t’aime Nina, dans ma chair et dans mon sang, et ma douleur me brûle de devoir vivre sans toi, dans l’agonie de ton absence.
Cette lettre c’est moi, Nina.
Alors, en secret, j’espère que là où tu vivras, ton bonheur n’aura d’égal que la beauté de ton sourire.
Aidan